L’artiste

Artiste brut, artiste « fou », artiste primitif…, l’œuvre incandescente de Stani Nitkowski reste aujourd’hui encore réfractaire à toutes catégories, y compris les plus « sauvages » et perturbatrices de la représentation. Du vivant de l’artiste, elle a été repérée par le marché et a fait l’objet de trois rétrospectives. 

De l’œuvre de Stani Nitkowski, voici ce que dit Philippe Dagen :

« Deux interprétations viennent immédiatement à l’esprit, qu’il ne faut ni congédier immédiatement, ni accepter passivement. La première : Nitkowski relève de l’art brut, catégorie nommée par Jean Dubuffet peu après la Seconde Guerre mondiale pour désigner les travaux de créateurs généralement autodidactes tels que le facteur Cheval ou Gaston Chaissac. La seconde : Nitkowski relève de l’art asilaire, trivialement appelé “art des fous“, étudié dès le début du XXe siècle, […] lequel ne doit pas être confondu avec l’art brut. […] La question ne se laisse donc pas trancher aisément. »

Philippe Dagen

ŒUVRES

Biographie

Deux rencontres, qu’il associera à des figures parentales, feront éclore sa vocation. En 1980, Robert Tatin, « mon père spirituel », l’expose pour la première fois à La Maison des Champs, « L’Étrange musée » de Cossé-le-Vivien qu’il créé à La Frénouse en Mayenne. Dès lors, Stani Nitkowski abandonne le jaillissement abstrait du geste pour un travail plus expressionniste. En 1982, sur les conseils de Robert Tatin et de Jean Dubuffet, il fait la connaissance de la galeriste brésilienne Cérès Franco, « ma chère mère », qui le présentera à plusieurs reprises dans L’Œil de bœuf, sa galerie parisienne. Jusqu’au bout, il ne cessera d’entretenir avec elle une intense correspondance. Il est ensuite accueilli par la galerie Vanuxem. En 1993, le musée du Pilori à Niort organise la première rétrospective de son œuvre. Elle sera suivie de deux autres, l’une en 2002 à la Halle Saint-Pierre à Paris, l’autre l’année suivante à l’initiative de la Ville d’Angers, où il termine sa vie. En avril 2001, deux mois après la mort de son fils Flavien, il se suicide.

Principales expositions personnelles

  • 2016 : L’Esprit singulier, collection de l’Abbaye d’Auterive, Halle Saint-Pierre, Paris
  • 2011 : Hommage à Stani Nitkowski, galerie Polad-Hardouin, Paris
  • 2006 : Parcours, galeries Idées d’artistes, Vanuxem et Sellem, Paris, Abbaye d’Auberive
  • 2003 : Le Grand bond, salle Chemellier, Angers
  • 2002 : La Lucarne magique, galerie Idées d’artistes, Paris ; Art paris, galerie Vanuxem , Paris ; Halle Saint-Pierre, Paris
  • 2001 : Hommage à Stani Nitkowski, inauguration de la galerie Idées d’artistes, de Dominique Polad-Hardouin, Paris
  • 1999 : Entre chair et corps, galerie des Filles du Calvaire, Paris
  • 1996 : Œuvres récentes, galerie Vanuxem, Paris
  • 1993 : Vingt ans de peinture, rétrospective, musée du Pilori, Niort
  • 1989 : La Forga, galeries Vanuxem-Biaf, Paris
  • 1988 : Marche ou crève, galerie Convergence, Nantes
  • 1985 : Œuvres récentes, galerie Vanuxem, Paris
  • 1982 : Les Sentiers privilégiés de ma vie, galerie L’Œil de bœuf, Paris
  • 1980 : L’Étrange musée de Robert Tatin, Cossé-le-Vivien